PASTEURELLA
Eviter aussi de vous mettre dans la gueule du lion, Messieurs les dompteurs .................. D'autres espèces telles P. aerogenes ont d'autres réservoirs tel sanglier. Eviter, donc, toute charge, même armé (chasseur)........ Le diagnostic de pasteurellose humaine sera le plus souvent évoqué dans le cadre d'une maladie d'inoculation, essentiellement par morsure. En France, il existe au moins, 9 millions de chiens et 8 millions de chats. Le contexte clinique sera très évocateur, d'autant que ces patients sont vus en consultation de chirurgie, dans les centres antirabiques pour une plaie très inflammatoire et douloureuse de type phlegmon ou panaris. Rechercher la notion d'une violente douleur apparue quelques heures après morsure.
D'autres circonstances cliniques peuvent être évoquées. Mais il s'agira d'un diagnostic d'abord bactériologique dans le cadre d'une septicémie chez un malade cirrhotique ou d'un cancer pulmonaire avec hémocultures positives ............... 1/ DIAGNOSTIC BACTERIOLOGIQUE - ISOLEMENT: celui-ci est obtenu en 24 à 48 h par culture à 37°C sur des milieux enrichis tels gélose au sang frais, gélose chocolat supplémentée. Les colonies sont quelquefois muqueuses.
- IDENTIFICATION : Les autres caractères d'orientation sont simples :
Les autres caractères biochimiques sont recherchés par ensemencement d'une galerie API 20E (suspension riche) comme la présence d'une nitrate-réductase, celle de l'indole et de l'ODC (> 90% +) ou encore la fermentation de certains sucres sans gaz tels mannitol et saccharose, d'autres étant négatifs (rhammose, inositol).
Enfin lors de doute, l'aspect de la croissance en gélose VF est assez caractéristique, augmentée dans la zone de microaérophilie.
Chez ce coccobacille à Gram-négatif, la sensibilité au O129 sera recherchée lors de l'antibiogramme. NB: S'agissant d'une morsure, l'ensemencement de plusieurs milieux enrichis dont ceux destinés à la recherche de germes anérobies stricts montrera l'éventualité d'infections plurimicrobiennes. 2/ DIAGNOSTIC SEROLOGIQUE :
- Voir la résistance naturelle à certains antibiotiques hydrophobes : glycopeptides, lincomycine.....
- S'agissant d'un coccobacille à Gram-négatif, noter la sensibilité, en particulier à la colistine et surtout aux quinolones dont les fluoroquinolones.
Pour les souches d'origine humaine, la résistance acquise aux antibiotiques (ß-lactamines, tétracyclines, fluoroquinolones) est rare en France, contrairement aux souches d'origine animale, bovine en particulier. La détection de la résistance aux ß-lactamines est aisée compte tenu du niveau de résistance exprimé : synergie avec un inhibiteur de ß-lactamase tel l'acide clavulanique (souche humaine isolée lors d'une pneumopathie). |
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