CEPHALOSPORINASES TRANSFERABLES (AmpC) - Chez les entérobactéries, ce type d'enzyme (CASE) a été identifié dès les années 90 lors de résistance acquise aux C3G acompagnée d'un test de synergie négatif, en particulier chez les espèces non productrices telles K. pneumoniae, K. oxytoca, Salmonella spp. Proteus mirabilis........ Le spectre d'inactivation de ces ß-lactamases transférables ou plamsidiques est comparable à celui d'une CASE chromosomique hyperproduite : Spectre d'inactivation comparé de ce type d'enzymes
Inh 0, absence d'inhibition; inh +, inhibition positive, v, variable selon l'enzyme
Exemples de CASES tranférables :
Escherichia coli (type CMY/LAT)
E. coli (MIR-1)
Salmonella enterica (DHA-1)
K. pneumoniae (DHA-1)
- Quelques commentaires: 1 - Ce phénotype de résistance est relativement facile à détecter chez certaines entérobacteries du groupe 1 (Escherichia coli, Salmonella spp. Proteus mirabilis....) et celles du 2 (Klebsiella pneumoniae, K. oxytoca ....), contrairement à celles du groupe 3, quelquefois hyperproductrices de leur CASE chromosomique. Il s'agit de souches caractérisées par un phénotype CASE particulier: résistance aux C3G (CAZ, CTX...) avec un test de synergie négatif, sensibilité aux C4G (céfépime/FEP, cefpirome) et le plus souvent au mécillinam/MEC ainsi qu'à l'imipénème (IPM). 2 - Cependant moins de 5% des souches de E. coli peuvent hyperproduire leur AmpC chromosomique (exemples 1 et 2). Aussi il conviendra soit de transférer par conjugaison, la résistance aux C3G sans synergie avec l'acide clavulanique, soit d'amplifier spécifiquement par PCR. - Dans un cas, la suspicion est possible: une seule AmpC transférable (ACC-1) confèrant un faible niveau de résistance à la céfoxitine (FOX) peut être suspectée chez quelques souches, en particulier en France: E. coli producteur de la CASE plasmidique ACC-1 (+TEM-1, cf association)
3 - L'inductibilité de ce type de ß-lactamase est exceptionnelle (enzyme DHA-1), contrairement à celles chromosomiques. Exemple d'une souche de Salmonella spp. productrice de l'enzyme DHA-1
4 - Leur association avec plusieurs autres ß-lactamases plasmidiques ou non est possible et rend la détection d'autant plus difficile: . + type TEM (au moins synergie entre TIC et TCC mais variable). Par ailleurs, on notera une mauvaise synergie AMX/AMC liée à la production de cette CASE alors que la synergie est meilleure entre TIC/TCC. En effet la ticarcilline est plus stable à l'action de la CASE, car inhibitrice. E. coli producteur de la CASE plasmidique ACC-1
. type BLSE (détection difficile): la production simultanée d'une pénicillinase TEM, d'une BLSE avec une CASE transférable est connue. L'investigation de la résistance aux C3G/C4G est intéressante mais difficile avec l'usage de tests simples en pratique bactériologique. Cette approche diagnostique va s'appuyer sur les spectres d'inactivation des BLSE et des CASES (plasmidiques ou non)(cf plus haut). Les CASES se distinguent des BLSE par leur hydrolyse variable des céphamycines (céfoxitine, céfotetan) et leur résistance à l'acide clavulanique. Mais il existe divers types d'inhibeurs compétitifs ayant une activité inhibitrice étroite (cloxacilline, par exemple) ou plus large (BRL42715, Ro 48-1220)(pour plus d'informations, allez à http://www.uvp5.univ-paris5.fr/Microbes, à la rubrique professionnel, puis conférences en français, et enfin détection de ß-lactamases plasmidiques de type AmpC......). Des tests de détection comparatifs (diffusion, dépôt sur le disque) avec des concentrations variables d'inhibiteurs, 100 et 200 µg pour la cloxacilline et 10 ou 20 µg pour les deux autres inhibiteurs. Voici les résultats observés pour la souche de E. coli productrice de MIR-1 (cf plus haut)
Ro 48-1220 (10 ou 20 µg) En conclusion, la cloxacilline est un faible inhibiteur contrairement aux deux autres inhibiteurs testés. Malheureusement ils ne sont plus actuellement disponibles. Enfin n'oublions pas que le céfotétan (CTT) sera de préférence utilisé pour la recherche de l'enzyme ACC-1 (pour l'antibiogramme, cf plus haut): Exemple de détection chez une souche de K. pneumoniae d'origine tunisienne: A, 10 µg de BRL 42715 déposé en solution; B, pas d'inhibiteur; C, 20 µg de Ro 48-1220 déposé en solution. |
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