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Cours de Virologie Systématique
Le virus de l'hépatite E
1 - Classification
Proche des Caliciviridae en attente de classification,
Relations phylogénétiques
entre virus ARN positifs
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Relations phylogénétiques entre
isolats de virus de lhépatite E
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2. Caractéristiques du virus
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. Structure
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Virus non enveloppé
Capside : icosaédrique.
Diamètre : 27 à 30 nm.
ARN simple brin positif.
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. Résistance physico-chimique
. Le génome
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. ARN simple brin de polarité positive comprenant environ 7500 nucléotides. LARN génomique est infectieux.
ORF-1 (~5 kb) code une polyprotéine non structurale clivée en methyltransférase (MeT), protéase (Pro), hélicase (Hel) et ARN polymérase (Pol).
ORF-2 (~2 kb) codant une protéine se présentant sous 2 formes : la protéine majeure de capside non glycosylée (pORF2 :74kDa), une seconde forme glycosylée dans le réticulum endoplasmique (gpORF2 :88kDa) dont le rôle est inconnu.
ORF-3 (369 bp) coderait une protéine susceptible de se lier au cytosquelette.
3. Multiplication
Cycle de multiplication
4. Epidémiologie
Réservoir
Possibilité de transmission à lhomme de virus animaux (porc)
Transmission féco-orale.
- Transmission par leau de boisson contaminée
- Transmission inter-humaine peu importante
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Zone de diffusion
5. Pouvoir pathogène
Forme classique ictérique
Incubation : 40 jours.
Ictère fréquemment associé à malaise, anorexie, nausées et vomissements
Biologie : cholestase et une cytolyse.
Particulièrement grave chez la femme enceinte.
Comparaison des 2 virus responsables dhépatite aiguë à transmission entérale.
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HAV |
HEV
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Fréquence chez ladulte
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faible
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élevée
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diffusion familiale
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élevée(35%)
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faible
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Mortalité
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faible <0,02%
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non négligeable 2-3%
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mortalité chez la femme enceinte
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faible
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très élevé (20%)*
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6. Diagnostic virologique
6.1. Diagnostic direct
Détection du génome par RT-PCR dans le plasma et/ou dans les selles.
6.2. Diagnostic indirect
Diagnostic sérologique par méthode ELISA (IgM et IgG).
Evolution des marqueurs virologiques de lhépatite à virus E
7. Prévention
- Respect des mesures d'hygiène universelles.
- Limmunisation passive par administration dimmunoglobulines spécifiques sest révélée inefficace
- Vaccination :
Plusieurs « candidats » vaccins sont en cours dévaluation (phase 1). Il sagit de vaccins sous-unitaires correspondants à une protéine recombinante codée par lORF2.
Pour plus de précision, lire les chapitres 17 et 51 de « Virologie médicale » A. Mammette, Collection AZAY, Presses Universitaires de Lyon. 2002
Pour en savoir plus :
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